4 août 2011

Accaparement des arrhes



Le grec a emprunté à une source sémitique le mot αρραβών /arrabon/ dont le français n’a retenu que la première syllabe pour en faire le mot arrhes. Avant de désigner la somme d’argent versée pour un marché, le mot arrhes a longtemps désigné un gage. On trouve encore dans des langues sémitiques les traces de l’étymon. C’est par exemple le cas de l’hébreu ערבו /'erabūn/ « gage » issu du verbe ערב /'eraba/ « échanger » ou de l’arabe عربون /'urbūn/ « gage, arrhes » du verbe عربن /'arbana/ « verser des arrhes ».


On retrouve le mot arrhes, méconnaissable dans le verbe accaparer (de l'italien accaparrare) qui signifiait « acheter en donnant des arrhes » avant de signifier « prendre tout pour soi ».

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